Départ de Jean Arthuis : Gilles Artigues s'exprime

 COMMUNIQUE DE PRESSE:
 "LES MILITANTS MODEM EN ONT MARRE DES MANOEUVRES ET DES TRAHISONS"

 

Gilles ARTIGUES, membre du comité exécutif du Mouvement Démocrate dénonce avec force la "n ième tentative de destruction de l'entreprise menée par François BAYROU pour transformer en profondeur, la vie politique française. Cette question de l'indépendance du Mouvement Démocrate a pourtant été tranchée, de manière claire et à la presque unanimité, lors du congrès fondateur du MoDem, en décembre dernier. Jean ARTHUIS ne respecte donc pas le choix des militants et "courageusement", s'épanche dans la presse, plus friante des propos de joueurs qui marquent contre leur camp que de ceux qui défendent, contre vents et marées, leurs couleurs. L'approche des prochaines élections sénatoriales explique cette brusque agitation. C'est en effet, à l'UMP, que Jean ARTHUIS doit sa Présidence de la Commission des Finances, au Palais du Luxembourg et il faut bien plaire à celui qui "vous a fait roi"...Tant pis, si les convictions en font lesfrais... Quelle logique, en effet à vouloir "ressusciter" l'UDF ? Le Nouveau centre, inféodé à l'UMP, ne joue-t-il pas déjà ce role de supplétif servile?

Il n'échappe à personne que François BAYROU dérange tous ceux qui veulent que rien ne change dans ce pays. Les résultats du MoDem aux élections municipales ne sont pas aussi catastrophiques que nos détracteurs tentent de le faire croire: plus de 15% dans les villes où nous présentions des listes! Quant à la campagne de François BAYROU à Pau, elle a été exemplaire et sa défaite est due à un acharnement et des actions malhonnetes de l'UMP, déchainée pour battre celui qu'il fallait éliminer, par tous les moyens. Les enquetes d'opinion montrent que le Président du MoDem reste un recours pour notre pays. IL est heureux qu'il y ait un homme qui ne se soit pas fait acheter par le pouvoir dominant et qui constitue une alternative plus crédible qu'un PS sans ligne claire et sans leader.

Non, François BAYROU n'est pas un gourou, le chef d'une secte! Je puis en témoigner comme participant aux instances dirigeantes du MoDem. Tout le monde y a droit à la parole. On peut cependant comprendre une certaine méfiance de la part de celui qui a subi des attaques violentes de la part de ses propres amis. Jamais dans l'histoire de la Vème République, un parti politique n'avait déploré autant de tentatives de destruction de l'intérieur. Jean ARTHUIS qui devrait etre rejoint dans sa piètre entreprise de résurrection de l'UDF, par Michel MERCIER et Thierry CORNILLET, n'a pas compris qu'il était un des tenants d'une vie politique passée et qu'un vent de renouveau, avait soufflé sur la vie politique française depuis l'élection présidentielle, avec la demande de pratiques nouvelles.

Il reste maintenant, avec peu de moyens mais beaucoup de coeur à mettre en place une vraie organisation du MoDem. Nous savons que jamais François BAYROU ne renoncera: pour lui, la vie politique doit s'organiser en trois poles équilibrés : à la droite et la gauche, doit s'ajouter un centre libre et indépendant. C'est à une vraie révolution qu'il nous invite. Le prix à payer pour notre liberté est grand mais nous avons vécu les temps les plus durs et les prochains scrutins à la proportionnelle devraient nous etre plus favorables, en attendant que change vraiment la loi électorale afin de permettre à nos concitoyens de se reconnaitre davantage dans les orientations prises et de mieux considérer ainsi les responsables politiques."

Gilles ARTIGUES a été député UDF de la Loire de 2002 à 2007. Il a été un des trois "fidèles" à François BAYROU, en Juin dernier. Il ne regrette aucun de ses choix. Membre du Comité exécutif du MoDem, il a été, en 2008, tete de liste du Mouvement Démocrate à Saint-Etienne où il a réalisé le meilleur score des villes de plus de 100 000 habitants: 20,23%, au premier tour. Il a, en outre, été élu, le mois dernier, conseiller général de la Loire, dans un contexte difficile, montrant par là que le MoDem a la capacité d'etre majoritaire.

Comments

[Gilliane]

Tout à fait d'accord avec le commentaire de FH en réponse à celui de Sébastian. Nous venons tous soit de la droite ou de la gauche ou de nulle part, mais nous nous sommes tous reconnus comme DEMOCRATES et désirons construire ensemble une maison (comme dit FH)dont seules les fondations sont posées. Haut les coeurs, le travail ne manque pas pour tous les "petits bâtisseurs" que nous sommes. Vive le MoDem.
Bisous à tous.

[Thierry P.]

@ Sébastian… et aux autres
Le dernier paragraphe de ton développement relatif au pragmatisme [interne & externe] est tout à fait pertinent.
Il est indéniable que nous avons à faire un bout de route pour mieux nous connaître en interne. J’aime assez la formule qu’une adhérente avait employée lors d’une réunion dans mon département :
« Nous avons tous des passés différents, mais nous allons bâtir un avenir en commun… »
C’est une richesse infinie tous ces parcours diversifiés que le MoDem a la chance de pouvoir compter en son sein. Nous sommes différents mais nous n’allons pas abdiquer notre libre-arbitre [que nenni donc pour la démarche sectaire]. L’essentiel est que nous nous reconnaissions un socle de valeurs communes.
Notre diversité est une richesse, car elle nous conduit notamment à être à l’écoute de l’autre. Notre diversité nous conduira à vouloir travailler le projet démocrate avec une recherche de synthèse.
Si nous dégageons un consensus en interne sur nos idées, c’est la garantie à terme de cartonner en externe !
Nous ne nous sommes pas venus pour apprendre à ânonner comme des perruches le bréviaire du parfait démocrate du XXI° siècle.
Nous sommes tous des hommes et des femmes désireux de faire de la politique autrement. Ca bouillonne d’idées, on s’agite parfois, mais on apprend à se connaître finalement. Et cela va probablement se dérouler sous un horizon dégagé si les faux-der(vi)ches tournent casaque.
Je ne suis pas prophète en écrivant cela, mais on y gagnera en sérénité si les longs-canifs fourbes qui se rêvaient déjà d’être califes partent à la recherche d’un centre mythique perdu au milieu de nulle part.

[Sebastian]

Il me semble que l'essentiel est dit, à savoir qu'il nous reste du coeur! Ce combat pour la liberté semble prendre des allures de "bérézina" vis-à-vis des nombreux départs de nos élus. Et si il était enfin venu le temps de renouveller le paysage politique et, plus précisemment, nos représentants? Et si on allait jusqu'au bout de notre idéal pragmatique?
Ce que j'entends par là, ce n'est pas faire de la politique politicienne, c'est d'engager dés maintenant des discussions avec d'autres tendances. Pour ma part, je trouve dommage que les Verts soient si refermés sur eux-même, de même que le parti socialiste ( comme l'a montré l'épisode de Paris) alors qu'au fond, et j'en suis persuadé, il y a la place pour un vrai débat constructif, et un rapprochement avec les Verts n'est pas si impensable que cela lorsque l'on voit un parti tel que Cap 21 s'associer avec le MoDem. Et, plus étonnant encore, cette distance assez malencontreuse avec les Radicaux, qui me semble même d'un point de vue idéologique, assez proche de nous.
Au demeurant, ce pragmatisme externe ne sert à rien si l'on est pragmatique en interne: rassembler autour de nous, c'est bien, mais l'essentiel est avant tout que nous le soyons nous-même. Il me semble dès lors que nous devrions installé ce dialogue au sein du parti entre les différents courants pour être rassembler autour d'un projet commun, d'une stratégie commune, et de représentants communs. Les grandes lignes de ce projet ont été mises en avant par FB mais aussi par Lecanuet auparavant qui, pour moi, est le symbôle éternel de ce combat que nous menons encore aujoud'hui, dont les allures contemporaines se fondent autour d'une triptyque commune: Rassemblement, Refondation, Renouvellement. Mon constat personnel, vis-à-vis de ces objectifs, est, à l'heure actuelle, assez négatif, et on peut constater, par les nombreuses défections déjà enregistrées et celles à venir, que l'on a besoin de renouveller nos cadres. Qu'en est t-il pour vous? Je crois que l'enjeu central se trouve là, avant de refléchir à quoi que ce soit d'autre...

[force_hyeres]

@ Fotini : Gilles Artigues (et évidemment également Anne-Marie Comparini) est un homme qui a toujours su rester fidèle, non seulement à François Bayrou mais aussi et surtout à ses convictions, ses valeurs et son indépendance. J'ai une grande admiration pour cet homme qui a toute sa place aux côtés de François. Pour son élection au Conseil général de la Loire, je suis ravie que mon blog ait pu si bien t'informer ! ;))) Bises, Chantal

[Fotini]

Très bonne intervention, qui va à l'essentiel. J'apprécie beaucoup beaucoup la sobriété ferme de gens comme Gilles Artigues et Anne-Marie Comparini.
Je ne savais pas qu'il venait d'être élu conseiller général de la Loire.