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  • : Le blog de Chantal Portuese
  • : Blog de soutien au Mouvement Démocrate et à François Bayrou. Ça discute aussi de Hyères, du Var et d'ailleurs...
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11 mai 2008 7 11 /05 /mai /2008 16:58


Europe... Une histoire d'amour...

 

 




 

 



 


 

 
Notre continent a pris le nom d'une jeune fille, Europe, qui a été séduite et enlevée par Jupiter (Zeus) qui en était tombé éperdument amoureux.
Pour parvenir à ses fins et séduire la belle, le dieu de l'Olympe prit l'apparence d'un taureau.
Ovide relate cet épisode mythique dans les Métamorphoses :

Extrait:
« ...aussi, quittant l'appareil de sa toute-puissance, le maître des dieux, dont la main est armée de flammes au triple dard, et qui, d'un signe, ébranle le monde, revêt la forme d'un taureau, et, confondu parmi ceux d'Agénor, il mugit et promène sur le tendre gazon ses formes gracieuses. Sa blancheur égale celle de la neige qui n'a pas encore été foulée par le pied du voyageur, ni amollie par le souffle humide de l'Auster ; son col est droit et musculeux, son fanon pend à longs plis sur sa poitrine ; ses cornes sont petites, mais on les dirait polies par la main de l'artiste, et leur éclat efface celui du plus pur diamant ; son front n'a rien de menaçant, son oeil rien de terrible ; la douceur règne dans tous ses traits. Emerveillée de sa beauté, la fille d'Agénor s'étonne qu'il ne respire pas les combats ; cependant, malgré sa douceur, elle n'ose d'abord le toucher ; bientôt elle s'approche, et présente des fleurs à sa bouche aussi blanche que l'ivoire. Son amant tressaille de joie ; en attendant le bonheur qu'il espère, il baise les mains d'Europe. Ah ! c'est à peine s'il peut maîtriser les transports de son impatience ! Tantôt il joue et bondit sur la verte prairie, tantôt il se couche et fait éclater sur le sable doré la blancheur de ses flancs. Peu à peu rassurée, Europe flatte de sa main virginale la poitrine qu'il présente à ses caresses, et enlace ses cornes de guirlandes de fleurs ; enfin, la fille d'Agénor, ignorant quelle est sa monture, ose se placer sur son dos. Alors le dieu, s'éloignant de la terre et de l'aride rivage, plonge insensiblement un pied trompeur dans les flots qui le baignent ; bientôt il s'avance et emporte sa proie au sein des mers. Europe, tremblante, cède à la violence de son ravisseur, et tourne ses regards vers le rivage qui fuit ; sa main droite tient la corne du taureau, la gauche s'appuie sur son dos, et les plis onduleux de sa robe flottent au gré des vents. »

 

 

  Cet épisode est illustré par la pièce de 2 € grec. Voir sur le site de la BCE .

 


 


 


 


 

 

Thierry P.

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11 mai 2008 7 11 /05 /mai /2008 12:42


Une Europe capable de changer

le monde énergétique

 

  
Le défi du XXIème siècle est pour moi la transition paisible vers une société post-carbone et économe en ressources. L'Europe doit être de ce combat. Il en va de notre indépendance, donc de notre liberté

Messieurs les politiques au niveau européen,  ne mettez pas en avant que des solutions technologiques. Elle ne sont que des alibis à l'inaction et au non-courage politique.
A côté des deux dettes que nous connaissons (Comptes publics 63% PIB, générationnels, 1% PIB à l'horizon 2020) il ne faut pas oublier la dette de restructuration de notre système énergétique (estimé à 2%PIB sur 35 ans !)
Et si nous ne faisons rien, cela sera violent et coûtera encore plus.

Je viens de relire récemment une publication de la « Revue de l’Energie »  qui ne peut pas laisser indifférent tout lecteur quelque peu démocrate et humaniste : ici

Au niveau européen, les auteurs proposent la mise en place d’un plan d’urgence énergétique, "un Transition Program" dont le coût a été estimé à 35 à 40  Milliards d’Euros sur le seul  périmètre France, soit 2% du PIB ce qui permettra de réduire de 65% nos importations d’énergies fossiles au bout de 25 ans.

Au niveau mondial, seule l'émergence d'une réelle gouvernance mondiale et de nouvelles formes de coopération, rendra cette transition possible. A nous, Europe, d'être les leaders !

Les besoins d’investissement sont gigantesques les trente prochaines années. Les auteurs estiment que le surcoût annuel pour une transition vers un système énergétique mondial soutenable est d’environ 1000 milliard d’US$ par rapport au 500 milliard d’US$ estimé par l’AIE dans le scénario traditionnel. Ce surcoût est donc d’un peu plus de 2% du PIB mondial, qui doit être mis en regard du très supérieur coût de l’inaction en ce qui concerne le changement climatique qui a été estimé dans le rapport Stern  à 5% à 20% du PIB mondial.

Rien ne pourra se faire sans une prise de conscience difficile, mais nécessaire et urgente.


Les solutions existent, je suis confiant.

 

Jacques G.  (MoDem Karlsruhe, Allemagne )

 

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10 mai 2008 6 10 /05 /mai /2008 19:39

 

Les symboles de l'Europe

Une collectivité, un Etat, une communauté s'identifie grâce à des symboles.

Un symbole représente une idée, une valeur, un rêve même, d'une même communauté, c'est son signe distinctif, son image. Il est la signature des messages qu'il porte et concentre, à lui seul, la signification de multiples composantes d'une même communauté. Il touche l'inconscient et en cela, nous atteint au niveau émotionnel.

L'Union Européenne a des symboles qui l'identifient, ils sont au nombre de 5 :

Le drapeau, l'hyme européen, la journée européenne, l'Euro et sa devise :

 

  Le drapeau :


Conçu par le Conseil de l’Europe en 1955, le drapeau européen devient officiellement le drapeau de la Communauté européenne le 26 mai 1986. Le drapeau de l’UE est constitué de 12 étoiles couleur or sur fonds bleu formant un cercle en signe d'union, d'égalité, de solidarité et d'harmonie entre les peuples européens.

Le nombre d’étoiles (12) qui composent le drapeau européen est un symbole d’harmonie, de plénitude (ainsi compte-t-on 12 mois dans l’année et douze heures sur le cadran d’une montre).
Le nombre d’étoiles du drapeau européen est indépendant du nombre d’Etats-membres de l’Union européenne. C’est pourquoi le drapeau n’a pas changé et ne changera pas avec l’entrée de nouveaux Etats-membres.

 

 L’hymne européen :

Il est tiré de l'Ode à la joie
prélude du dernier mouvement de la 9ème symphonie du compositeur allemand Ludwig van Beethoven. Dès 1972, le Conseil de l'Europe choisi ce thème musical comme hymne. C'est en 1985 que les dirigeants européens décident d'en faire l'hymne officiel de l'UE. Sans paroles officielles, il doit transmettre les idéaux de liberté, de paix et de solidarité que souhaite diffuser l'Europe.

 L’euro :

Ratifié en 1992, le traité de Maastricht propose la mise en place d'une monnaie  unique dans l'UE. L’Euro, monnaie européenne, a été adopté par un certain nombre de pays depuis 1999, et il est considéré comme un symbole de l’Europe. Il s’inspire de la lettre grecque epsilon. Les deux barres parallèles qui traversent le E représentent sa stabilité. Les pièces et billets sont introduits au 1er janvier 2002 dans les pays remplissant les conditions requises.

  La Journée de l'Europe :

Elle est célébrée le 9 mai, en souvenir de la déclaration de Schuman de 1950, alors Ministre des Affaires étrangères de la France, au Quai d’Orsay dans le salon de l’horloge, véritable point de départ de la construction européenne. Ce discours annonçait la création de la Communauté européenne du Charbon et de l’Acier.


 






 La devise européenne :

Le 29 octobre 2004, les ministres des Affaires étrangères des Etats membres ont signé le traité établissant une Constitution pour l'Europe Ce traité proposait une devise européenne : « Unie dans la diversité ».
Elle reflète notamment la diversité culturelle, facteur de la richesse de la civilisation européenne .


 

 



 

Cependant  tous ces symboles, porteurs d'un message, garants d'une unité dans la diversité, n'ont pas été repris dans le Traité de Lisbonne . Ce traité qui se voulait simplifié a surtout fait disparaître ces symboles, signes de reconnaissance d'une identité communautaire. 

C'est un peu comme si on "délabellisait" l'Europe, en la dépouillant  de ses emblèmes nourris par l'Histoire.

Ces symboles ne figurent donc pas dans le Traité de Lisbonne.  Cependant, seize Etats membres de l’UE ont décidé de réagir à leur suppression  dans le texte du Traité.  Ils ont  donc adopté une déclaration, annexée au Traité, dans laquelle  ils mentionnent que ces symboles  continueront d’être, pour eux, les symboles de l’appartenance commune des citoyens à l’Union européenne et de leur lien avec celle-ci.

Parmi ces 16 Etats membres signataires de cette déclaration, figurent l' Allemagne, la Belgique, l' Italie, le Luxembourg et l' Espagne. Mais pas la France.

J'ose espérer que la France signera cette déclaration. Son refus ne pourrait  se comprendre, en effet :

- La France est un Etat fondateur de l'Europe

- Ce serait bien la première fois, depuis la construction européenne, que la France ne co-signerait pas avec l'Allemagne une déclaration annexée à un Traité.

- La France va prendre la Présidence de l'Union Européenne et ne pourra donc s'exonérer de ses symboles

- Le premier de ces symboles, le drapeau européen,  cotoie désormais le drapeau tricolore sur la photo officielle de notre Président de la République.


Pour toutes ces raisons je déplore la suppression de ces symboles européens dans le Traité de Lisbonne  tout autant que la non-signature par la France de cette déclaration y annexée permettant de les conserver, scellant ainsi, plus de 50 ans d' Histoire commune pour un avenir commun, uni et solidaire.


Chantal PORTUESE


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10 mai 2008 6 10 /05 /mai /2008 01:44

Citoyenneté européenne

 

 Pour rapprocher les citoyens de l'Europe, le traité de Maastricht (art. 17 à 22) a introduit une innovation importante qui touche la vie de centaines de millions de personnes.

La citoyenneté européenne.

Je trouve toujours dommage que cette notion ne soit pas plus mise en avant pour expliquer aux européens que l'Europe c'est aussi du concret.

Si tout le monde connaît peu ou prou Erasmus, surtout peut-être depuis les films de Cédric Klapisch, qui sait au juste tout ce que la citoyenneté a créé comme droits nouveaux ?

Tout d'abord, il convient de préciser qu'est citoyen européen toute personne ayant la nationalité d'un état membre de l'Union,

=> cette citoyenneté complète donc la nationalité sans s'y substituer.

Des droits attachés à cette citoyenneté sont affirmés.

Inventaire...

=> Liberté de circulation et de séjour pour tous.

=> Les droits de vote et d'éligibilité aux scrutins européens et municipaux sont ouverts aux ressortissants de l'Union dans les pays où ils résident.
Avec un bémol parfois comme en  France.
Il n'est en effet pas accordé à un européen le droit de prétendre être maire ou adjoint au maire.
Une brimade ? Que nenni !
Cela tient simplement au fait que maire et maire-adjoint font partie du collège des "grands électeurs" qui désignent les sénateurs, lesquels participent à l'expression de la souveraineté nationale (art. 88-3 de la Constitution de la Ve République).

=> Chaque citoyen européen peut écrire aux institutions de l'Union dans une des langues officielles que cette dernière reconnaît.
De même, un citoyen recevra la réponse de la part d'une institution de l'Union dans la même langue qui aura été utilisée pour poser la question.
Imaginez la tête que vous feriez en recevant une belle lettre officielle avec un joli timbre à douze étoiles sur fond bleu... mais rédigée en finnois !  

=> Le droit de pétition est ouvert à tous les citoyens européens mais aussi à tous les ressortissants de pays tiers résidant dans l'Union.

=> Le droit d'accès à tous les documents est reconnu aux citoyens.
(remarque personnelle au passage, accès ne rime pas nécessairement avec compréhension!)
Ce dernier point sous-tend donc un travail considérable de traduction qui est dévolu aux institutions de l'Union.

=> Les citoyens peuvent directement adresser au Médiateur européen les plaintes relatives à une mauvaise administration d'une institution de l'Union dont ils s'estimeraient être les victimes.

=> Le droit à la "protection consulaire" est reconnu à tous les citoyens européens en dehors des frontières de l'Union.
Kézaco ? Comme vous avez été assidus, je terminerai en étant plus léger.
Une illustration vous fera donc comprendre facilement ce que ce dernier droit recouvre.
Monsieur ou Madame Démocrate est en goguette en UMPézénistan du Septentrion. Un chameau arrive à lui brouter son passeport (ironie du sort pour un bédouin !).

Fichtre !
Pas de consulat de France à l'horizon.
Monsieur ou Madame Démocrate se sent mal rester jusqu'en 2012 en UMPézénistan du Septentrion !
Et bien non, il ou elle est sauvé(e) car la Finlande a une représentation diplomatique dans cet état !
Les diplomates finnois vont se démener pour tirer Monsieur ou Madame Démocrate de ce mauvais pas.... même si il ou elle ne parle pas le finnois !
Pourquoi ?
C'est tout simple, il ou elle est CITOYEN(NE) EUROPÉEN(NE).
Happy end !
Tiré(e) de cette mauvaise passe, Monsieur ou Madame Démocrate s'inscrira à des cours du soir de finnois intensif.  


Thierry P.

 

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9 mai 2008 5 09 /05 /mai /2008 11:52

 

Un jour en Europe…

 


Un jour viendra où les peuples européens ne formeront plus une mosaïque de peuples,

Un jour viendra où le peuple européen s’affirmera et s’émancipera des tutelles nationales,

Un jour viendra où la démocratie européenne s’exprimera par-delà les démocraties nationales,

Un jour viendra où l’Europe s’appesantira sur elle-même, le temps d’une journée, pour contempler ses réalisations en ambitionnant de plus belles encore,

Ce jour-là, ce sera le 9 mai

Ce 9 mai, jour de la Déclaration Schuman, sera célébrée comme on célèbre fiançailles, mariages et autres réconciliations.

Ce 9 mai sera l’incarnation de la paix, de l’unité européenne retrouvée, de la solidarité européenne.

Ainsi, le 9 mai détrônera les jours de fêtes célébrant les victoires militaires et autres armistices arrachés au sortir des nombreuses guerres civiles européennes endurées.

Le 9 mai ne peut se résumer aux timides évocations auxquelles les capitales s’adonnent.

Il est venu l’heure de faire de ce 9 mai, un jour de célébrations paneuropéennes afin que le visage du peuple européen se dessine.

Il est venu l’heure de substituer au jour férié du 8 mai en France, symbole de guerre et de divisions internes de l’Europe, le jour du 9 mai.

Il est venu l’heure de faire du 9 mai un jour férié en France et dans toute l’Europe.

Alors, les peuples européens ne formeront qu’un seul…


 

Aurélien Portuese (Etudiant)

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9 mai 2008 5 09 /05 /mai /2008 08:32

9 MAI – JOURNEE DE L’EUROPE


58 ans plus tôt…

 


 

Nous sommes le 9 mai 1950, la photo ci-dessus a été prise dans le salon de l’Horloge du ministère des affaires étrangères à Paris.

Au fond de la pièce devant l’imposante cheminée, un homme est debout avec, tenu par sa main gauche, le texte de la déclaration qu’il va faire.

 

 

C’est homme, c’est Robert Schuman, Ministre des Affaires Etrangères de la France.

Devant la presse qu’il a convoquée, il va prendre la parole : Discours du 9 mai (vidéo).

 

 

Fac-similé du projet définitif de la déclaration de Robert Schuman du 9 mai 1950.
Ce projet définitif était le neuvième; l'équipe de Robert Schuman y mettait la dernière main, le 6 mai 1950.
Source: Fondation J. Monnet pour l'Europe, Lausanne.


Cette déclaration a été écrite avec l’aide de Jean Monnet, Commissaire au Plan.

Elle marque symboliquement le début de la construction européenne

Rappelons le contexte…

Depuis cinq ans les canons ne se font plus entendre en Europe.

Notre continent est sorti laminé par ce conflit.

Entre 1939 et 1945, l’Europe a vraiment souffert !

Victimes humaines, Shoah, déplacements de populations, destructions…

Un véritable champ de ruine, matériel mais aussi moral !


La paix est à peine rétablie, mais déjà à l’Est, une autre menace s’est profilée.

Selon l’expression de Winston Churchill, un rideau de fer s’est abattu sur l’Europe, de Stettin sur la Baltique à Trieste sur l’Adriatique (discours de Fulton, 5 mars 1946 en français, et en version originale: ici ).

A l’Ouest, la reconstruction de l’Europe a été un immense chantier; cette reconstruction a été rendue possible notamment grâce à l’aide apportée par le Plan Marshall. En 1950, tout est pourtant loin d’être fini.


Un groupe d’hommes politiques visionnaires réfléchissent

depuis un moment à un:

« Plus jamais ça »

 

Il s’agit de trouver enfin ensemble les moyens de créer les conditions d’une paix durable en Europe.


Comment y aboutir ?


Jean Monnet, Robert Schuman, les français ; Konrad Adenauer, Walter Hallstein, les allemands ; Paul-Henri Spaak, le belge ; Altiero Spinelli, Alcide de Gasperi, les italiens…

Ils sont une poignée d’hommes à se rencontrer par-delà les clivages partisans, mais plus encore, par-delà les frontières pour réfléchir aux moyens de semer les graines d’une paix durable entre les nations et les peuples, hier encore rivaux et si prompts à se déchirer.

 

De leurs réflexions et échanges a fini par jaillir une idée fulgurante !

 

Plutôt que de garantir la paix par des traités politiques pourquoi ne pas créer une institution supranationale qui aurait en charge la gestion du charbon et de l’acier ?

A cette époque, on l’a peut-être oublié aujourd’hui, ces deux matières premières étaient la base de la puissance militaire, le "nerf de la guerre" en somme.

 

Toute la force de cette volonté sincère de paix, nous la retrouvons dans la déclaration de Robert Schuman. Il annonce ce 9 mai 1950, la création d’une Haute Autorité franco-allemande du charbon et de l’acier dans une organisation ouverte à la participation des autres pays d’Europe.

C’est la préfiguration de la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA) qui sera créée l’année suivante en 1951. Jean Monnet en sera le premier Président.


La suite, c’est toute notre histoire.

C’est une succession d’étapes dans le grand dessein d’aboutir à la création d’une Europe unie et diverse, composée de nations et de peuples ayant choisi librement une communauté de destins.

 

S’il ne fallait retenir qu’une seule phrase de la déclaration du 9 mai 1950 (discours intégral, version texte) que j’ai maintes et maintes fois lue et relue, sans hésitation ce serait celle-ci :


« L'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble :

elle se fera par des réalisations concrètes créant d'abord une solidarité de fait. »

Je ne me lasse pas d’en mesurer la portée visionnaire tant un demi-siècle de construction européenne y est esquissée.

Cette phrase, chaque européen devrait l’avoir à l’esprit lorsqu’il doute…
Avec des hauts, parfois avec des bas, l’Europe a toujours gardé confiance dans son avenir.


Et demain ?

Quel(s) chantier(s) ?

Pour quelle Europe ?


A chacun d’entre-nous,

d’apporter sa pierre

à la construction durable d’une Europe

citoyenne & démocrate

sociale & solidaire


Pour nous-mêmes

&

Pour les générations futures

 

Vive l’Europe !

 

Thierry P.

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8 mai 2008 4 08 /05 /mai /2008 10:45

Quel premier " Président " pour l'Union Européenne ? ... Et pour quelle Europe ? 2ème épisode: la grande distribution en Europe

 

 Nos marchés sont des lieux de vie indispensables et typiques de chaque pays. Quand il n'y aura plus que la même enseigne d'hypermarché de partout, l'attrait touristique s'effondrera !

Alors que la France semble s'orienter vers encore plus de grandes surfaces, les Eurodéputés travaillent sur les excès de ce type de commerce qui entraîne inéluctablement le recul des petits commerçants, la soumission des PME et l'aggravation de la dépendance toujours plus grande des agriculteurs à des facteurs extérieurs: tarifs fixés par les centrales d'achat de cette grande distribution, aide financières de la PAC ... etc.

Donc on déstabilise petit à petit des professions indépendantes qui aimaient leur métiers et on les remplace par des salariés dont les conditions de travail ne sont pas toujours idéales ! Et pour ceux qui restent on les étrangle lentement. On est aussi loin des mesures à prendre pour aider les PME !

Eh hop ! Encore une rasade d'anxiolytique ou d'antidépresseur pour affronter ces difficultés artificielles qui gâchent la vie et le plaisir de travailler. Heureusement que l'Union Européenne veille !
Là encore deux conceptions s'affrontent, deux Europes, et ceci bien au delà du clivage Droite / Gauche.

Ce phénomène de concentration commerciale et ce pouvoir excessif des grandes surfaces se retrouvent de plus en plus dans toute l'U. E.

Voici par exemple une enquête réalisée en Allemagne et en Lituanie par Deutsche Welle.
Deutsche Welle est le service international de diffusion de l’Allemagne dont le siège est à Bonn . 

Elle diffuse des émissions de radio et des programmes de télévision.

" C’est ainsi le cas en Allemagne avec Aldi, le discounter fondé après la seconde guerre mondiale par les frères Karl et Theo Albrecht qui sont les deux plus grandes fortunes d’Allemagne. Mais si Aldi fait la joie des consommateurs, il ne fait pas toujours celle des fournisseurs. Ainsi, les producteurs de lait protestent depuis la fin 2007 contre la baisse des prix de la plaquette de beurre. En trois mois, celle-ci a en effet chuté de 1,19 euros à 79 centimes. Et les producteurs de lait ne veulent plus être les seules victimes de ces baisses décidées sans concertation.

VP Market est la première chaîne de grande distribution en Lituanie et dans les Pays Baltes. C’est aussi la chaîne préférée des Lituaniens. Le nom des magasins du groupe VP Market – Maxima – est même devenu synonyme de supermarché en Lituanie. Mais les détracteurs dénoncent les conditions de travail à l’intérieur et le modèle de consommation qu’il propose. Le Parlement européen a donc demandé à la Commission européenne d'enquêter sur « les abus de pouvoir des grands supermarchés établis au sein de l'Union européenne ». Le texte, a été déposé par quatre eurodéputés, dont les Français Hélène Flautre et Harlem Désir. Il précise que « les éléments d'information collectés dans l'ensemble de l'Union semblent indiquer que les grands supermarchés abusent de leur pouvoir d'achat pour contraindre les fournisseurs (installés dans l'Union mais aussi à l'étranger) à baisser leurs prix jusqu'à des niveaux intenables, et pour leur imposer des conditions déloyales ".

Mais les consommateurs en pâtissent aussi, car, soulignent les élus, cette pression sur les fournisseurs aboutit à « une diminution des points de vente » et à une réduction de la « palette des produits proposés ». Et celà n'induit aucune baisse des prix, à cause des marges confortables que s'accordent les distributeurs.

A la fin de son enquête, la Commission devra « proposer des mesures appropriées, notamment sous la forme de réglementations, permettant de protéger les consommateurs, les travailleurs et les producteurs de tout abus de position dominante...». Les députés demandent une harmonisation de la législation communautaire, les enseignes opérant de plus en plus à l'échelle transfrontalière. "

 

André Minetto (Nice)

http://www.nicedemocrate.com/

contribution du 1er épisode : ici

 

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7 mai 2008 3 07 /05 /mai /2008 13:44

LE TRAITE DE LISBONNE

 


 Avant-propos

Le traité de Lisbonne est actuellement en cours de ratification par les 27 Etats membres de l’Union Européenne. Il devrait entrer en vigueur au 1er janvier 2009.


Ce billet est articulé autour de deux axes.

Dans un premier temps, il s’agira de dresser la liste des apports de ce traité. Cette partie que je titre "Quelles nouveautés dans le Traité de Lisbonne ? " (1), a pour objectif de vous fournir un état des lieux (si possible) clair et objectif des principales dispositions que contient le texte.

Ensuite, j’entrouvrirai la porte sur quelques réflexions dans la partie "Quelle ambition pour l’Europe ? " (2).

 

1. Quelles nouveautés dans le Traité de Lisbonne ?

Tout d’abord, je tenais à vous préciser que la lecture du Traité de Lisbonne requiert beaucoup  d’attention(!).  Il ne s’agit pas d’un texte facile à lire.  Le titre long est en ce sens assez éloquent :
Traité de Lisbonne modifiant le traité sur l'Union européenne et le traité instituant la Communauté européenne.

Formellement, il se présente donc comme un texte qui vient s’ajouter et amender les deux autres traités qui restent en vigueur. La gymnastique d’avoir à jongler avec trois textes s’impose.
Pour ceux qui voudraient en juger sur pièce, le texte intégral du Traité de Lisbonne est consultable:
  ici

Allons au-delà de ces remarques et attachons-nous à la substance du texte…

1.1 Un fonctionnement décisionnel plus efficace et démocratique dans une Europe élargie à 27.

  • Limitation du nombre de commissaires à un nombre égal aux deux tiers des États membres (soit 18) ; pour mémoire, actuellement, chaque État dispose d’un commissaire.

  • Le Conseil Européen, actuellement présidé tous les 6 mois par un État membre, aura un président élu à la majorité qualifiée du Conseil pour deux ans et demi.

  • La Majorité des décisions au Conseil sera prise à la majorité qualifiée basée sur une double majorité (nouvelle modalité de calcul : 55% des États de l'Union représentant au moins 65% de la population totale de l'Union).
    Cette règle ne sera toutefois pas applicable avant 2014, voire 2017.

  • Droit d'initiative citoyenne permettant à un million de citoyens de plusieurs États membres d'inviter la Commission à présenter une proposition dans les domaines de compétence de l'Union.

  • Les droits et obligations des parlements nationaux sont confortés.

  • Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité représentera l’Union à l’extérieur.

  • L'Union disposera de la personnalité juridique, possibilité donc de négocier et de conclure des traités.

  • Baisse du nombre d’élus au Parlement européen de 785 membres actuellement à 751 maximum.

  • Pouvoirs du Parlement renforcés (justice et affaires intérieures, budget, approbation des accords internationaux fonction de contrôle politique de la Commission).

1.2 L'affirmation de quelques grandes valeurs est établie ou confortée

  • La Charte des droits fondamentaux acquiert une valeur juridique contraignante pour 25 des 27 pays (sauf pour le Royaume-Uni et la Pologne)

  • Principe d'une solidarité entre les États membres en plusieurs domaines : lutte contre l'immigration clandestine, approvisionnement énergétique, sécurité vis-à-vis de l'extérieur, terrorisme, catastrophes.

  • Dimension sociale prise en compte dans toutes les politiques de l'Union.

  • La protection de ses citoyens est un nouvel objectif de l'Union dans ses relations avec l'extérieur.

  • Les États candidats à l'entrée dans l'Union doivent respecter ses valeurs et une clause de retrait est introduite.

2. Quelle ambition pour l’Europe ?

Le blocage de la construction européenne après les NON exprimés par les peuples français et néerlandais durait depuis 2004.
A mon sens, il s’agit de la plus sévère crise qu’aura traversé l’Union depuis ses débuts.
Pour autant, il convenait de débloquer la situation.

Mais comment faire ?

La difficulté tenait grosso modo au fait qu’il fallait tenir compte à la fois du refus exprimé par deux peuples mais aussi de l’approbation qui avait été exprimée par d’autres États sur le même projet de Traité établissant une Constitution pour l’Europe (TECE).

Le Président de la République qui a été élu le 6 mai 2007, comme les principaux candidats, dont François Bayrou,  s’étaient tous engagés à œuvrer pour débloquer la situation.

L’objectif était commun mais des divergences sur les modalités pour y parvenir se sont opposées. La plus flagrante étant l’option qui serait retenue pour une ratification d’un futur texte (référendum ou ratification par le Parlement réuni en congrès).

La question ne se posait plus dès lors que Nicolas Sarkozy a été élu. On connaissait sa position, ce serait la solution par la voie parlementaire qu’il retiendrait. Dont acte.

La seconde moitié de l’année 2007 aura donc été marqué par des négociations serrées.

Sans entrer dans tous les détails, je voudrais simplement souligner un détail qui en dit long sur la difficulté à parvenir au résultat attendu et l’état d’esprit général.

Comment allait-on appeler le futur texte ?

Mini traité (au risque de le faire apparaître comme un traité au rabais), traité simplifié (mais c’était de facto reconnaitre que le projet initial de TECE était compliqué), traité modificatif (de quoi ?), Plan B (formule qui sonnerait comme un repli)…

Un second point que je souhaiterais évoquer avec vous consiste à nous interroger sur la perception qu’en ont nos concitoyens dans notre pays.

Car voilà, si le résultat est là, la ratification a été votée par le Parlement réuni en Congrès le 4 février dernier, nombreux seraient ceux de nos concitoyens qui s’estiment avoir été tenus à l’écart du processus. Une ratification sans gloire ?

S’agirait-il d’un traité ressenti comme un texte voté à la sauvette ? Loin des citoyens ?

Si tel était le cas, nous devrions redoubler de pédagogie pour expliquer que si les avancées sont certes mesurées, elles n’en demeurent pas moins des avancées.

Pour conclure ce billet, je citerai Monsieur Giscard d’Estaing qui présida la Convention sur l’avenir de l’Union.

Je ne serais pas loin de partager l’analyse de Monsieur Giscard d’Estaing sur les points qu’il évoque.

Dans une tribune titrée La boîte à outils du traité de Lisbonne parue dans Le Monde du 17 octobre 2007, Valéry Giscard d’Estaing exprime donc son point de vue sur le texte du Traité de Lisbonne avant sa signature lors du Conseil européen du 13 décembre 2007

[…Dans le traité de Lisbonne, rédigé exclusivement à partir du projet de traité constitutionnel, les outils sont exactement les mêmes. Seul l'ordre a été changé dans la boîte à outils. La boîte, elle-même, a été redécorée, en utilisant un modèle ancien, qui comporte trois casiers dans lesquels il faut fouiller pour trouver ce que l'on cherche.

Il y a cependant quelques différences. Trois d'entre elles méritent d'être notées. D'abord le mot « Constitution » et l'adjectif « constitutionnel » sont bannis du texte, comme s'ils décrivaient des maladies honteuses. Le concept avait pourtant été introduit par les gouvernements eux-mêmes dans la déclaration de Laeken (approuvée à l'époque par Tony Blair et Jacques Chirac). Il est vrai que l'inscription dans le traité constitutionnel de la partie III, décrivant les politiques de l'Union, constituait sans doute une maladresse. L'apparence pouvait faire croire qu'il s'agissait de leur donner une valeur « constitutionnelle », alors que l'objectif était seulement de réunir tous les traités en un seul.

Et l'on supprime du même coup la mention des symboles de l'Union : le drapeau européen, qui flotte partout, et l'hymne européen, emprunté à Beethoven. Quoique ridicules, et destinées heureusement à rester inappliquées, ces décisions sont moins insignifiantes qu'elles n'y paraissent. Elles visent à écarter toute indication tendant à évoquer la possibilité pour l'Europe de se doter un jour d'une structure politique. C'est un signal fort de recul de l'ambition politique européenne…]


Récemment, Jean Daniel a posé, pour sa part, une question assez pertinente dans un éditorial paru dans le Nouvel Observateur du 7 février 2007 :

[…Le plus important est ce que compte faire Nicolas Sarkozy lorsque la France sera, le 1er juillet, présidente de l’Europe. Le tragique affaiblissement de la France pendant trois ans dans les instances européennes a été une catastrophe. Pour y pallier, il ne suffit pas d’avoir facilité le retour de la France, mesure qu’on peut mettre au crédit du président, mais de savoir si l’on a les capacités de rassembler les européens sans arrogance et sans caprices…]

 

Thierry P.

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7 mai 2008 3 07 /05 /mai /2008 12:31

Une Europe politique

Je ne veux pas des Etats-Unis d'Europe. Je veux que chaque pays   conserve son identité et ses spécificités. D'ailleurs faire les Etats- Unis d'Europe serait impossible car nous avons des millénaires   d'Histoire derrière nous.

Toutefois dans le monde actuel et face aux grandes puissances qui   montent (Chine  et Inde) on ne peut rester seul ni se contenter d'une   union économique. Il faut aussi une Europe politique. Et c'est parce   que je veux cette Europe politique que j'ai voté oui au référendum en   2005, malgré ses défauts, et que j'aurai voté le mini-traité que   Nicolas Sarkozy a fait voter par voie parlementaire s'il l'avait fait  par voie référendaire comme je le souhaitais. Un référendum est   nécessaire sur les grandes questions, et pas seulement les questions   européennes : c'est au peuple de choisir s'il veut accepter ou pas ce  qu'on lui propose. Et en particulier sur cette question européenne, il   faut associer le plus possible les citoyens. Si on les laisse à   l'écart des grands décisions, on en fera que les éloigner de l'Europe.   J'ai donc désapprouvé le choix de Nicolas Sarkozy de faire adopter son   mini-traité par voie parlementaire.

Sur la question économique, il faut non seulement une harmonisation   budgétaire et fiscale mais favoriser le développement de pays comme la   Roumanie afin qu'il n'y ait plus de concurrence salariale entre   membres de l'Union européenne.

Sur la question de la diplomatie, il faut arriver à dégager des   positions communes, ce qui nous a fait cruellement défaut lors de la  guerre en Irak en 2003 où on a assisté à une cacophonie telle que sur   ce problème l'Europe était inexistante.

Sur la question de la défense, il faut une politique européenne de  défense qui aboutisse à une mise en commun des moyens des pays   membres. Par exemple il y a une grande interrogation sur la  construction ou non d'un second porte-avion. La question se pose car  quand, comme en ce moment, le "Charles de Gaule" est immobilisé pour   entretien (18 mois), nous sommes sans porte-avion et ne pouvons   intervenir là où cela est nécessaire. Mais ce second porte-avion,   plutôt que de le faire seul, pourquoi ne pas le faire en partenariat  avec d'autres pays membres de l'UE ? Mieux : ne pas le faire du tout  et utiliser en cas de besoin un porte-avion d'un autre pays membre ?   En plus on ferait des économies.

Sur l'immigration, nous avons aussi besoin d'une politique européenne.  L'immigration n'a pas de frontière. Et il faut une action européenne  forte sur le co-développement, seule façon selon moi de régler le  problème de l'immigration économique qui pousse les habitants de  certains pays, très pauvres à tenter leur chance ailleurs au péril de  leur vie.

Sur les autres questions, je n'ai rien à ajouter à ce qu'a dit  François Bayrou dans la vidéo.

Quant au rôle de la France, il est important. La France est un des  pays fondateurs et notre voix compte. Il faut aussi préserver le  couple-franco allemand, couple moteur de l'Europe, sans toutes fois  tenir à l'écart les autres pays membres.

 

« libre » , sympathisant du MoDem


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6 mai 2008 2 06 /05 /mai /2008 23:07

L'Europe des personnes

 Pour
soutenir la composante d' "Europe des Personnes" proposée par un précédent intervenant  - se basant sur une phrase de Jean Monet - il me semble utile d'insister sur l'aspect "communication - pédagogie"

Dès avant la signature du traité de Rome, mais qui s'est accéléré ensuite, le mouvement visant à un bilinguisme Germano-Français/Franco-Germanique a été voulu et concrétisé. L'Allemand était alors la seconde langue de toute l'Europe de l'Est et du Nord et le Français encore un véhicule crédible des relations politiques et culturelles internationales. Pour d'étranges raisons l'enseignement de l' Allemand en France a été vite ressenti  - ou fut-il délibérément présenté ainsi ?  - comme "élitiste" et il n'est pas convaincant d'affirmer que l'élitisme est un de nos penchants naturels.
Il n'y aura pas de communauté viable si les personnes ne peuvent communément communiquer entre elles et l' Anglais est maintenant trop connoté "Américain" pour pouvoir être encore perçu comme une langue véhiculaire européenne. Cela ne ferait en outre que conforter la volonté  -  dans le domaine culturel et vernaculaire - d' asservir l'Europe à l' Atlantisme. Le retour dans le commandement unifié de l'OTAN doit être compris comme un des éléments de ce mouvement.
S' il est regrettable que les Britanniques n'aient encore pas, en majorité, le réflexe de défendre cet élément de leur identité, je ne peux exclure que, malheureusement, la désaffection des Français pour l' Allemand n'y aie pas contribué. Je ne crois pas que mon seul goût pour la langue de Rudyard Kippling, Charles Dickens, James Joyce et Keats etc....  -  mais sans rejeter John Steinbeck ....  -  justifie ma conviction qu'ils auraient rejoint (et voudraient encore rejoindre) une alliance (culture comprise)  de la langue (et du pays) d'Albert Camus avec la langue de Goethe, Thomas Mann et Hermann Hesse, si cette alliance là était aussi forte qu'elle était prévue. Et je veux encore croire que cela est possible, parce que c'est nécessaire.
La pratique commune de l' Allemand, en France, doit devenir au moins aussi réelle que celle de l' Anglais pour préserver l'identité culturelle, et donc politique, de l' Europe, et cet objectif ne serait pas élitiste.

Sans que le facteur langue soit, en lui seul, un élément déterminant (peu le sont, à eux seuls, dans la vie internationale ou autre ) c'est néanmoins une composante induisant lourdement les orientations politiques à long terme, et l'option, atlantique ou européenne, de l'Europe - option qui est le corolaire des choix linguistiques - est manifestement un choix lourd de conséquences. Il y a Trente ans déjà la diplomatie britannique devait expliquer ce dilemme.  Il était déjà d'actualité, compliqué par la nécessite de choisir entre soit rallier la puissance, semblant définitivement établie, des USA ( et de participer à son hégémonie sur le monde ) ,  soit rallier une force naissante en Europe, autour de l' Allemagne et de la France, quitte à n'y devoir espérer qu'un rôle de parité. Je ne crois pas que l' Angleterre ait encore choisi mais je suis persuadé qu'un lien fort entre l'Allemagne et la France inspirera confiance à l'Angleterre pour qu'elle se rattache à une Europe européenne, laissant l'atlantisme ( notion vidée de sens et de nécessité ) couler doucement .........   dans l'atlantique !   Même si certains peuvent sembler "à contre courant" les choix linguistiques peuvent être lourds de signification, et de conséquences.



François Donval (Marseille)

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